Tour à tour, Frankenbourg, aux contours redessinés…Une fierté des alentours, au détour d’un sentier revisité… Du Club Vosgien devient une fierté à se remémorer…

La création du club en 1884

Le tout premier président du Club Vosgien était le docteur Eugène Weber secondé
par le vicomte Bertrand-Maurice de Castex, membre du premier comité.

Camille Sengler, secondé par son épouse Nicole, est le président du Club Vosgien de 1969 à
leur mort accidentelle en 1990. Gérard Guth le succède jusqu’en 2010 puis Patrick
Raynaud prend la relève jusqu’à aujourd’hui.

Lors du 115e anniversaire de
l’association en 2002, Gérard Guth avait rédigé un article relatant les origines du Club Vosgien et son adaptation au fil de l’évolution sociétale. Au 135e anniversaire, l’actuel président écrit au sujet des diverses activités du club.

Camille et Nicole Sengler
De 1959 à 1971, Camille Sengler est conseiller municipal puis adjoint au maire. Il est également membre et dirigeant de plusieurs associations : l’association sportive de Villé, la Société de Musique, vice-président du Syndicat d’initiatives. Ses actions
sont nombreuses. Son frère bénéficie de son aide à la scierie familiale de Villé.

Un drame qui reste en mémoire...

Photographie issue de l’annuaire numéro 15/1990 page 14, de la Société d’Histoire du Val de Villé

Hélas, en un malheureux 18 mai 1990 alors qu’ils étaient partis repérer le Chamossaire, un col de 2212 mètres, et la région de Montreux en vue d’une
excursion prévue à la Pentecôte, les télécabines ne partant pas ce jour-là, ils décident de faire le trajet à pied en promettant d’être de retour vers 16h. Triste
découverte le lendemain matin par un groupe d’enfants accompagné de leurs
moniteurs qui retrouvent leurs corps sans vie à Villars-sur-Ollon en Suisse. D’après les autorités, ils auraient été tués sur le coup, une plaque de neige aurait occasionnée leur chute les entraînant 300 mètres en contrebas sur une pente
jalonnée de rochers. Leur bénévolat exemplaire sans cesse remercié leur aura finalement été fatal.

Le château du Frankenbourg

Camille et Nicole Sengler ont balisé de multiples sentiers de la vallée en visitant des sites historiques, lutté pour la sauvegarde du patrimoine naturel du Val de Villé et entrepris des travaux de nettoyage et de consolidation de la ruine du Frankenbourg devenant ainsi les premiers concessionnaires du château. Les journées de travaux
ont été nombreuses, débroussaillage, transports de matériaux…

Classé Monument Historique en 1896, il s’agit de l’un des plus anciens châteaux des Vosges à 712 mètres d’altitude au sommet du Schlossberg séparant le Val de Villé du Val de Lièpvre. Une Association Châteaux d’Alsace est créé en 2013 ainsi qu’un Chemin des Châteaux Forts qui en relie 80 sur la centaine existante, 450 km qui relient Wissembourg à Thann en 28 étapes.

Dirigés par Eric Stenger, les Scouts de France viennent prêter main forte à la restauration du château. En 2012, Romain Martin devient le veilleur du château du Frankenbourg et créé ensuite Les Mains d’Or du Frankenbourg, une association toujours en activité.
Deux chantiers de nettoyage par an, au printemps et à l’automne, un fauchage au début de l’année.

Depuis 2016, à l’occasion de la journée des châteaux, le premier
mai, une animation est organisée.
La Société d’Histoire du Val de Villé et Les Mains d’Or du Frankenbourg veillent à la
sauvegarde du château du Frankenbourg. Ce qui avait été nommé « l’opération
Frankenbourg » est une belle réussite.

Le Club Vosgien

Des centaines de kilomètres de sentiers créés et entretenus, des centaines de panneaux de balisage posés, des travaux de sécurisation, ils continuent
d’entreprendre une démarche de sensibilisation et de sauvegarde de la nature et du patrimoine.

Incitant à les rejoindre et à participer à la vie du club, des randonnées festives traditionnelles sont organisées, des sorties dominicales mensuelles, des randonnées urbaines le troisième jeudi après-midi du mois, des circuits et séjours, des rallyes d’orientation, des marches nordiques chaque deuxième et quatrième dimanche du mois. Des journées de travaux sur les sentiers et au Frankenbourg se poursuivent.

Récemment, la numérisation des cartes réalisée sur fond de carte IGN est en cours. Une tâche laborieuse. Une convention de partenariat a été signée avec l’ONF qui leur donne plusieurs
obligations : souscrire une concession pour les lieux occupés à titre privatif (c’est le
cas de l’abri du Banc du Forestier), informer le public sur les dangers d’un sentier
(falaise, ravin…), implanter un équipement pour sécuriser un site, des règles d’usage pour la chasse.

Jumelé avec la ville d’Elzach, un autre partenaire les soutient, le Schwartzwaldverein, une fois par an, une sortie commune est mise en place en alternant la France et
l’Allemagne. Le 3 juin 2018, le club vosgien a été invité à la Fischerhütte Biederbach.

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« Tous les arbres résonnent
Et tous les nids chantent
Qui donc tient la baguette
Dans le vert orchestre de la forêt?

Est-ce là-bas le vanneau gris,
Qui sans cesse hoche la tête, l’air important?
Ou est-ce le pédant qui tout là-bas
Lance toujours en rythme son coucou?

Est-ce cette cigogne qui, la mine sérieuse ,
Et comme si elle dirigeait,
Craquette avec sa longue jambe
Pendant que tous jouent leur musique?

Non, c’est dans mon propre cœur
Qu’est le chef d’orchestre de la forêt ,
Et je le sens qui bat la mesure,
Et je crois bien qu’il s’appelle Amour. », Heinrich Heine