Artiste belge de 24 ans, Ilario est un chanteur, réalisateur et comédien passionné d’art.

Comment tout a commencé
Il découvre le théâtre à l’âge de six ans, une révélation. Au sein de cette troupe amateur, l’écriture des textes se fait ensemble. Exercices de respiration, de voix, de mouvements et de position du corps sont pratiqués et la confiance en soi est renforcée. Ces leçons se déroulaient à la Maison des Jeunes de son village, un beau jour, il s’y est inscrit et il a tout de suite accroché. Pendant six ans, il s’épanouit dans le théâtre qui le passionne.
A l’âge de 12 ans, une pause, petite période de vide avant d’intégrer à 14 ans l’Ecole du Rire, la première école d’humour d’Europe. Les cours sont dispensés le samedi par des humoristes belges qui passent à la RTBF. Certains jouent dans le Grand Cactus. Pendant cinq ans, il apprend les ficelles du métier d’humoriste jusqu’à ses 19 ans.
Ainsi formé, il participe à des festivals d’humour et apparaît lors des premières parties de spectacles d’humoristes belges.
Trois années dans une troupe de théâtre lui ont permis de s’affirmer davantage. On le voit notamment dans deux pièces, Un Toit pour Toi et Burn Out.
Le Covid et les confinements, au lieu de le freiner sur sa lancée, lui ont laissé un temps de réflexion et d’écriture. Sa production durant cette période a été conséquente et constitue une réserve d’inspiration. Jusqu’à présent, il l’a à peine exploité et pourrait donc encore surprendre le public à l’avenir.
Scénarios, livres, pièces de théâtre, un rassemblement d’idées. Son one man show, Certains m’aiment drôle est né à ce moment-là. Un spectacle de deux heures où il se plait à nous amuser et nous faire rire. Auparavant « l’élève de « , une considération réductrice qui commençait à l’agacer, exister et trouver sa place, la recherche de liberté s’est faite de plus en plus sentir. Grâce à ce spectacle, il s’est mis en avant et a prit son envol, cela a été le début de tout.
Le début de la réussite
Son one man show est constitué de danse, de chant et d’humour noir. Il incarne des personnages de la vie quotidienne. L’histoire d’un homme attiré par des femmes plus âgées. A la place de mettre en scène des couguars, c’est lui-même qui a joué ce rôle, inversant de ce fait le point de vue auquel on est habitué. Les thématiques sont particulières. Des prêtres à la messe faisant des sous-entendus sur les enfants de cœur, un garçon qui travaille en maison de retraite alors qu’il méprise les personnes âgées, il ose aborder des sujets sensibles. Cela a eu un effet fédérateur et le spectacle, en représentation pendant deux ans, a eu un vrai succès.
Considéré comme un test, un brouillon, il l’a d’abord joué devant ses camarades, ses professeurs, des clients et membres de l’auberge ou centre scolaire lors d’un voyage scolaire de fin d’année à Embrun dans le sud de la France et tout le monde a aimé.
Une représentation avait également eu lieu à Lille dans le Nord de la France d’où est originaire sa mère.
Ensuite, pendant le covid, il a procédé à la réécriture, un long processus pour l’améliorer et revoir la mise en scène.
Le scénario de théâtre qu’il a écrit s’intitule Le Cochon, l’histoire d’un mariage forcé avec une femme qui lui déplaît fortement.
S’en suit Passion, une musique prenante qui raconte un amour qui retient quelque chose ou quelqu’un. Adapté dans un clip vidéo, cette oeuvre est finalement devenue un court métrage. Un drame se déroulant dans les années 60 où un homme emprunt à la dépression songe au suicide et il pense que seule la passion peut le sauver. Pour cette prestation, il reçoit un prix dans un festival en Angleterre.
Le Cochon devient Comment épouser un monstre, le premier film belge, un long métrage ayant coûté 0 euros. Par cette initiative, il voulait démontrer que c’était possible de réaliser un film sans un sou en poche. Les cinémas faisaient rêver et à l’ère moderne et des films à des millions d’euros où la publicité et l’aspect commercial prime sur le reste, cette ambition semblait inconcevable pour les férus de cinématographie. Des préjugés ont été levés.
la simplicité choque de nos jours, les films qui pourtant étaient authentiques et ne nécessitaient pas autant de moyens financiers et matériels que maintenant. L’amour et le partage ne plaisent plus, il faut en mettre plein la vue. Les dialogues et la qualité des textes sont relayés au second plan et les bruits, explosions et effets spéciaux sont mis en évidence au détriment de l’histoire qui n’a plus autant d’importance. Les milieux artistiques, musicaux et littéraires sont compétitifs et les jaloux sont nombreux dans cette société individualiste et égoïstes.
La découverte de la musique

La musique permet de délivrer des messages et des idées. De plus, c’est une discipline qui rassemble tout ce qu’il aime, l’écriture, la danse, le chant, l’image, la conception, la mise en scène…
Chanter ses textes est libérateur. Il compte jouer sur le scandale pour provoquer et ainsi intéresser afin d’amener à réfléchir, le but est de se faire entendre, qu’on l’écoute.
Par le texte, l’image et le son, il confronte le négatif et le positif, le Yin et le Yang, deux contraires qui s’attirent. Son style vestimentaire a alors toute son importance dans l’impression qu’il souhaite dégager.
Avant, il abhorrait un style coloré et joyeux inspiré des années 50 et à présent, il s’habille en noir et blanc afin de casser l’image de garçon sage et de montrer sa maturité. De ce changement de look, il bascule vers la rébellion qui est aussi le nom de son album. Son style androgyne est intemporel et permet de parler à tout le monde, hommes et femmes.
Sa chanson Devil in the Night explique cette opposition complémentaire. Il se décrit comme une personne positive qui vit dans un monde négatif.
Il prône la liberté d’expression, la liberté sexuelle et assume ses pensées les plus profondes.

Dancing through the Night suit le même esprit. le clip se passe en plein jour dans la lumière contrairement au titre où le mot « nuit » apparaît. Il y a toujours des sens cachés qu’il faut déceler et comprendre.
On est pas tous égaux et on doit apprendre à vivre ensemble. Soigner son image est aussi une façon pour lui de respecter le public et il constate hélas que beaucoup ne s’en préoccupe plus et le déplore.

Des figures d’inspiration
Madonna use de la provocation pour dénoncer des faits importants. Elle assume son attitude sexualisée faisant fi des tabous. Chanteuse reconnue, elle n’a pas peur d’être elle-même. Lui aussi voudrait tout assumer sans se soucier des jugements.
Marilyn Monroe, il en est fan et lui consacre une BD sur sa vie, des années de travail.
Ces artistes, comme Maria Carey, ont tous en commun d’être partis de rien et d’être devenus célèbre par leurs efforts et leur détermination, leur persévérance, c’est ce qu’il admire et prend comme exemple. Ils sont intouchables et superficiels.
Les nouveautés à venir
Les sentiments profonds n’existent plus et il dédie une chanson pour s’exprimer à ce sujet. C’est ma vie, encore en préparation, évoquera le manque d’humanité et sera retranscrit en image aussi. Certains passages ont été tournés lors de son séjour d’une semaine à New York.

Pour l’ensemble de ses projets, le temps d’investissement, de travail de recherche et d’écriture est considérable.
Une jolie voix mise en évidence, une certaine sensibilité, un côté années 80 mais contemporain à la fois, c’est la radio Nostalgie qui l’a diffusé pour la première fois. Une danse fluide, des mouvements souples et gracieux comme si il glissait et se laissait emporter par la musique entraînante, une ambiance prenante où on s’y immerge volontiers, Ilario Spampinato est un artiste à l’avenir prometteur qui n’a pas finit de faire parler de lui.
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