Des pré-requis

En France, il faut donc avoir des diplômes, de l’expérience et fortement recommandé, le permis de conduire. Ce sont les CV qui sont examinés et non les personnes.
Bien que des conditions au préalable, cela ne suffit pas toujours. En effet, la France permet de faire des études alors qu’il n’y a pas forcément de débouchés et d’accès à l’emploi. Si bien que les étudiants se passionnent de leur formation, bercés d’illusions, ils s’imaginent qu’un bel avenir se dessine, il n’en est rien. Bien souvent, ils ne trouveront pas de travail dans leur domaine.
Possédant un doctorat en Histoire, une diplômée deviendra directrice d’école, une licence d’anthropologie en poche, une jeune fille se tournera vers le théâtre et fera partie d’une troupe. Le salaire absent, elle vivra en collocation avec ses amis et percevra seulement le RSA comme maigre revenu malgré sa culture riche.
Avoir des diplômes est mieux que de ne pas en avoir mais cela ne permet pas toujours d’obtenir un emploi et d’acquérir ainsi une situation stable.
L’âge constitue aussi un frein. Un employeur préfèrera un jeune de vingt ans plutôt qu’un trentenaire qui a échoué et encore moins un individu de la cinquantaine qui s’est fait récemment licencié. L’image de l’entreprise doit être en phase avec l’avenir et rayonner. Il faut alors s’entourer des personnes les plus prometteuses.
Quant est-il d’une personnalité attachante, d’un esprit éclairé, une intelligence remarquable, des idées novatrices, une sagesse, une ponctualité ? Et des capacités notables, un potentiel certain? Une fiabilité, un sérieux et une loyauté à toute épreuve ? Cela n’intéresse pas les employeurs ? Les candidats n’ont donc pas leurs chances de percer malgré ces qualités ? Des compétences, une expérience personnelle ou non, des atouts indéniables ? Tout ceci n’est-il pas suffisant pour convaincre et attirer les regards ?
Il faut croire que non alors ne qualifions pas la France d’état non discriminatoire, ne parlons pas non plus d’égalité des chances. Ne nous plaignons pas non plus de chômage et de dettes à rembourser. Pour faire de l’argent, il faut embaucher. Pour apporter des résultats et du progrès, il faut embaucher. Pour embaucher, il faut apprendre à faire confiance et à croire en son prochain. Nous valons tous quelque chose et il faut le reconnaitre. Si il y a des lacunes, des formations en interne pour remettre à niveau sont possibles, de même des formations à l’embauche. Ensuite, la nouvelle recrue fera ses preuves et surprendra éventuellement son entourage qui sera finalement ravi de cette décision. Des bonnes surprises sont envisageables.
Une immigration de masse

Fuyant leur pays en guerre enclin au danger et à la pauvreté, de nombreux étrangers trouvent refuge en France et espère un nouveau départ, un avenir meilleur.
En comparaison à leur bidonville et leur tente, un petit studio dans un immeuble avec des aides sociales et un petit emploi dans un kébab vaut bien mieux de même femme de ménage dans un hôtel des environs. En tout cas, tout mais plus les conflits et les attentats. La France est une terre d’accueil et voulant se montrer généreuse, elle accepte tout le monde. Si bien que la part de la population qu’ils représentent s’accroît fortement au fil des années.
La France a une réputation de longue date d’être le pays le plus beau du monde et attire beaucoup de touristes aussi. Tant et si bien que le secteur de l’immobilier en souffre et les citoyens français peinent à se loger dans certaines villes. C’est le cas de la région bretonne. Nombre parisiens y viennent aussi en vacances. Le sud est pris d’assaut, destination de soleil, apprécié depuis longtemps. Excepté pendant la pandémie du Covid19, le tourisme ne connait pas la crise.
La France, un pays plus sécurisé, vraiment ? Les manifestations sont multiples chaque année, les grèves sont fréquentes. A chaque changement, les français râlent, c’est ce qu’on dit, les gens ne sont jamais contents. Cela peut virer aux émeutes comme cela a été le cas lors de l’épisode des Gilets Jaunes. Lors de match de foot, la violence peut faire rage dans la foule et l’évènement dégénère bien que partant d’un bon sentiment.
De plus, les règlements de compte au sujet des stupéfiants sont souvent inquiétants. Certaines zones du pays sont dominées par des gangs et les forces de l’ordre ont des difficultés à les déloger et à faire retrouver la sécurité et la paix. L’exemple le plus connu est Marseille. On peut aussi citer les zones autour de Paris et tout le monde sait que Rouen, Yvetot et Le Havre constituent le triangle de la drogue. De manière générale, les ports sont un lieu de passage et donc de trafic tout comme les frontières qui sont à surveiller constamment.
Récemment, les attaques au couteau deviennent un fléau supplémentaire auquel il faut faire face. Les assaillants sont de plus en plus jeunes et il y a de quoi se faire beaucoup de soucis.
Les rues des villes, pour certaines, ressemblent à des poubelles et les murs sont décorés de tags. Vous sentez-vous vraiment en sécurité dans ce climat hostile ?
En Allemagne, Autriche et Suisse, une femme peut se risquer à se promener seule le soir, un promeneur peut se balader en forêt, dans la nature. D’ailleurs, ce sont des peuples proches de la nature et en avance concernant l’écologie. L’Autriche a connu une prix Nobel de la paix féminine, la Suisse est un pays neutre de l’Union Européenne et ne prend donc pas part à la guerre et aux conflits.
En France, le bois de Boulogne, le bois de Vincennes, même la forêt d’Yvetot qui avait connu un crime celui d’un bébé paraît-il, sont des zones à risque en terme de violence, de trafic de drogue, de viol et de meurtre et une femme ne se promène pas seule le soir, ce serait tenter le diable.
Et une émigration massive

Les français se tournent vers les pays voisins. Les alsaciens cherchent du travail en Suisse et en Allemagne, partent en randonnée en Autriche voire s’y installent. Au sud, ils ont l’Italie, l’Espagne et le Portugal. La vie y est moins chère et plus facile. On se rappelle par exemple ce couple de retraités qui s’est expatrié au Portugal afin de profiter de leurs vieux jours en toute tranquillité et sérénité. La retraite en France est basse et plus on commence à travailler tard et plus elle sera mince, c’est logique.
En Suisse, la cotisation pour la retraite n’existe pas mais les salaires sont plus élevés. La vie est onéreuse. En vivant en Alsace, les économies faites pour la retraite peuvent être conséquentes et les moyens financiers du quotidien peuvent améliorer la qualité de vie. C’est un dilemme à réfléchir.
En tout cas, les français cherchent eux aussi des espoirs à l’étrangers. Ils peuvent ainsi se rendre au Luxembourg où le SMIC est plus élevé. En Belgique, ils peuvent bénéficier d’avantages également. Il parait que même un sans-abris peut percevoir 1200 euros d’aides et toute personne même étrangère peut recevoir un soutien à l’obtention d’un emploi. Les logements sociaux ne sont pas des appartements dans des quartiers chauds mais des logements dans des lieux ordinaires et tout à fait corrects assurant une vie normale. Les HLM en France, ce n’est pas un cadeau et les délais sont très longs, la démarche prend jusqu’à un an voire peut-être deux.
En France, on se met donc à comparer les différents pays qui nous entourent, leurs avantages et leurs inconvénients. Dans un reportage, un homme avait pris un rendez-vous chez un dentiste en Hongrie parce que le coût de la prestation était bien plus faible et les praticiens, habitués, parlaient le français.
Cependant, le système de santé français est le meilleur au monde mais tout dépend pour quoi. Par exemple, les lentilles de contact (elles stabilisent la myopie et sont meilleures pour la santé des yeux. De plus, le port est confortable, pratique, c’est une véritable seconde peau et vous oubliez vos problèmes de santé oculaire ) sont mal remboursées, une sur deux seulement, mais les lunettes le sont à 100% ou presque. Les prothèses auditives peuvent être obtenues gratuitement mais si vous avez besoin de les faire faire sur mesure, vous devez payer le prix fort. Des nuances sont à déceler. L’opération de la myopie est très coûteuse alors que l’opération de la cataracte est plus accessible. Finalement, nous ne sommes pas si bien aidés et soutenus dans nos besoins.
Mixité sociale et mentalités changeantes

Dans cette mixité ambiante, il est difficile de gouverner un pays. Il y a tellement de nationalités différentes et donc de cultures, de mœurs et de mentalités qui se côtoient que c’est compliqué de satisfaire tout le monde. Le port du voile dans une république laïque est un questionnement de l’état, des mosquées se construisent dans les parages d’une église, des kebabs à la viande hallal s’installent en face de restaurants italiens et de salon de thé japonais. Dans les rues, les langues se mélangent et on entend de tout. Des patriotes s’en prennent à des ressortissants magrébins pourtant bien intégrés. Des idées RN véhiculées par Marine Le Pen et son père se diffusent tandis que les partis de gauche ripostent. Selon les régions, les allégeances diffèrent.
A côté de ce contexte délicat, ailleurs comme en Ukraine, la menace n’est pas loin. La Russie attaque l’Ukraine qui demande le soutien des membres de l’Union Européenne dont fait partie la France. Les Etats-Unis et la Chine sont des sujets d’inquiétude aussi. D’autres pays du monde comme la Corée du Nord et les Emirats Arabes Unis posent question.
De toute part, la France doit faire face à des défis toujours plus nombreux. Le Chef de l’Etat se retrouve dans des positions difficiles sachant qu’au sommet, on est toujours critiqué et jugés, les pressions sont fortes et les responsabilités grandes. Le sort de la nation tout entière est entre ses mains.
En terme de population, la France existe t-elle encore ?
Le niveau intellectuel et le niveau de langues ont fortement baissé. Les gens n’ont plus les capacités pour remplir certains rôles. Par exemple, un individu qui recrute dans le milieu ferroviaire peine à embaucher. L’éducation perd en qualité et en valeur. Cela se ressent sur l’ambiance générale et les mentalités. Si la violence est préférée au dialogue, c’est que les moyens d’expression s’amoindrissent alors les poings apparaissent plus faciles que les mots. La réponse à une problématique perd en réflexion, en intelligence et en raisonnement.
Un célèbre exemple : l’affaire Dreyfus. Emile Zola a rédigé « J’accuse !« . Lors de ce procès controversé, il a répondu aux détracteurs du général par des mots et non par la violence qui était d’ailleurs impensable.
En conclusion

Il est peut-être trop tard pour faire marche arrière mais il est toujours temps de changer et de s’améliorer. Avec des idées et de l’ambition, on peut aller très loin. Il serait bénéfique d’assouplir les modes de recrutement et de donner sa chance à chacun. Il serait bénéfique de voir les personnes dans leur humanité et ne pas qu’examiner des candidatures et rejeter le demandeur simplement parce qu’un critère, un malheureux détail, n’est pas respecté. Bien sûr, tout dépend du domaine, il faut continuer à réfléchir et prendre les bonnes décisions.
Un candidat motivé devrait faire l’objet de plus de considération et d’attention. On peut toujours apprendre, s’améliorer, progresser. Entre la personne qu’on était à l’embauche et la personne qu’on est au sommet de sa carrière, un grand pas peut être franchi, la progression peut être fulgurante même si au départ, on hésitait à l’embaucher pour telle ou telle raison. Il faut apprendre à faire confiance au destin. Si il a mis quelqu’un sur notre route, ce n’est pas forcément un hasard. Le destin réserve des surprises, l’avenir peut être au-delà de tout ce qu’on pouvait imaginer, qui sait ?
Un candidat qui persévère et qui insiste, ne faut-il pas prendre le temps de l’écouter et d’échanger avec lui ? Si il est si sûr de lui, pourquoi ne pas écouter son argumentaire et lui accorder une chance de faire ses preuves ? Il pourrait s’avérer devenir un très bon élément et il serait bien dommage de le laisser filer !



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