Les mères
Les femmes, autrefois multitâches,
En longueur de journée, elles cravachent
Croulant sous le ménage,
Le linge, le repassage,
***
Après la lessive,
Les repas, elles cuisinent,
Du petit déjeuner au dîner,
Sans omettre le goûter,
***
À la sortie de l’école, les devoirs,
À la sortie du travail, tant à voir,
À quand la fin de sa journée ?
Son mari revient,
***
Pour lui, tout va bien.
Tout est terminé.
Sous ses yeux, une beauté,
La sienne, celle qu’il a épousé,
***
Femme charmante,
Il s’en vante,
Auprès de sa bande,
Tous du même avis, une battante.
***
Malgré l’ego masculin,
Notables, les écarts de force paraissent
Constatant leurs faiblesses,
Quelques métiers, ils lui laisse.
***
Acceptant ses responsabilités,
Un supplément de fatigue,
Le travail l’intrigue,
Un salaire, une équité,
***
Elle se met à rêver
Songer à l’avenir
À l’égalité,
À son devenir
***
Elle a eu raison d’espérer.
Aujourd’hui, tout a changé.
Les hommes n’ont qu’à bien se tenir.
Sinon gare! Elle pourrait signaler, avertir.
***
https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i19095544/des-enfants-parlent-de-leurs-meres
Les enfants lui rendent bien
Comment vivre sans elle ?
Elle, qui tient une place centrale,
Une figure principale,
***
Un personnage qui domine,
Qui une journée illumine,
Les soucis aussi, elle élimine,
Elle guérit du chagrin,
***
Donne des ailes,
Les enfants s’envolent,
L’esprit léger,
Ils s’amusent et rigolent,
***
En son absence, ils s’affolent.
C’est la dégringolade,
Finies les rigolades,
Si maman n’est plus là, eux non plus.
***
Ne rien faire
Voilà une occupation qui ne date pas d’hier
Avant, l’air nonchalant,
Déambulant les rues, les bras ballants,
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À la recherche d’une idée lumineuse,
Une guitare à la main, une cigarette en bouche,
Être mis sur la touche
Ne les effrayait guère,
***
Bien au contraire,
Inspirés par cette action calomnieuse,
L’écriture d’un tube, initiative hasardeuse,
L’expérience tentée, on les percevait vulgaire.
***
Ils se voyaient novateur
Guidés d’un fil conducteur,
Après une fumette, dans un état second,
Le cerveau faisait des bonds.
***
Alors soudain, entendait-on,
Assis le long des quais parisiens,
Divertissant leurs voisins,
Toutes ouïe, dans leurs noirs vestons,
***
Le jean usé, foulard au coup,
Dans l’air du temps,
Courir dans les rues, un goût,
Un parfum du lendemain.
***
Au fond, ils le savaient bien,
Artistes à leurs heures,
Un auditoire qui demeure,
Des mélodies chantants encore le matin,
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Le succès au rendez-vous,
Même sans un sous,
Pourquoi se priver de leur talent ?
Avant-gardistes, au succès lent.
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Aujourd’hui, des chefs-d’œuvre,
Des classiques, des indémodables,
Des notes de bonheur,
Une bénédiction remarquable.
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Style indéniable,
Une dégaine mémorable,
Leur histoire est entendue
C’est un dû.
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L’inadaptation, mot qui revient,
La différence n’inspire pas confiance,
Les aînés ressentent défiance et méfiance,
Une délinquance des enfants,
***
Parce qu’ils jouent, se divertissent,
Décompressent,
Oubliant un temps le règlement,
Les devoirs oppressants,
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Les responsabilités toujours plus pressantes,
Se bousculant devant eux,
Ils tentent de s’en défaire un moment,
En rigolant un peu.
***
S’identifiant à la musique,
Leur tenue évolue au gré de leurs envies,
Au style audacieux, unique.
Dictée par le rythme de la vie,
***
D’ordinaire, ils sont ce qu’on leur demande,
Conformément aux attentes
De leurs parents qui patientent
Fâchés de leurs changements déments,
***
Leur sévérité, leur autorité font pression.
La peur s’installe,
Alors le soir, ils détalent
Et partent rejoindre leurs compagnons.
***
Guidés par la volonté de liberté,
Un artiste, un acteur, incarne un idéal,
Ils se mettent à rêver.
Reprendre l’entreprise familiale ?
***
Danser un slow, le rock,
Sur la piste, dans un club, un bar,
Parmis leurs proches, cela fait un flop.
Errant au hasard,
***
Prenant l’air, respirant dehors,
La lune brille, les étoiles scintillent,
L’horizon est clair, un coup du sort.
Suite à une vrille,
***
Ne voulant plus être ni pions ni billes,
Mais un individu bien définit,
À leur image, conforme,
Sans penser aux formes,
***
Décident alors d’en finir,
De voguer vers leur avenir,
Celui qu’ils ont tant rêvé,
Évadés dans leurs pensées…
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