Le biais de négativité

Selon Wikipédia : « Le biais de négativité est un processus cognitif qui sensibilise davantage un sujet aux événements négatifs qui l’affligent qu’à ceux qui sont positifs. Ainsi par exemple, même s’il reçoit de bonnes nouvelles, il a tendance à les ignorer et à se concentrer sur ce qui ne va pas bien. Ce biais affecte la population entière, y compris les enfants. Il provient de l’amygdale, une structure du cerveau. Celle-ci, située au milieu du cerveau, est responsable de réguler et d’analyser les émotions telles que la peur, l’anxiété ou la colère ; elle joue aussi un rôle clé dans la perception de l’environnement. Elle joue ainsi un rôle de détecteur de danger. »
En d’autres termes, mémoriser le négatif est plus facile que de se souvenir du positif. Il s’agit d’un mécanisme de défense. Ce qui est négatif représente un risque, un danger potentiel alors on s’en protège.
La négativité
« Le concept de négativité, comme déficience et principe de progrès, est une invention que Hegel revendique avec force. Pour lui, c’est la négativité agissante qui permet à la réalité de s’élever – malgré des phases de scission et d’échec – à une pleine rationalité. » (https://www.ens.psl.eu/agenda/le-negatif-au-travail-hegel-et-la-raison-en-devenir/2019-05-22t163000)
« Le véritable désir de l’homme est Autrui. En effet, nous voulons dominer les autres et montrer notre supériorité. Les hommes ont un besoin de reconnaissance, c’est de là que naît le concept d’asservissement. Hegel précise même que “le négatif par excellence, c’est l’homme“, car ce dernier désire tout.
La conscience de soi émerge lorsque deux consciences se rencontrent et luttent pour être reconnues par l’autre. La confrontation entre les deux consciences est une lutte à mort. En effet, chaque conscience cherche à imposer sa volonté et à prouver son indépendance. La lutte conduit à une relation de domination et de servitude.
L’esclave, par le travail, transforme la nature et commence à se transformer lui-même. Le travail est une activité médiatrice qui permet à l’esclave de développer une conscience de soi plus profonde.
Le maître, en étant dépendant du travail de l’esclave pour la satisfaction de ses besoins, devient en réalité dépendant de l’esclave. Ainsi, la relation de domination se renverse progressivement.
Hegel montre que la véritable reconnaissance de la conscience de soi ne peut être atteinte que par une reconnaissance mutuelle et égalitaire.
Finalement, l’existence humaine est plus une lutte à mort pour la reconnaissance qu’une recherche d’harmonie. » (https://misterprepa.net/hegel-biographie-livres-citations/)
On pourrait ajouter que l’expérience forge le caractère et l’esprit. Comme on retient bien le négatif, on ne veut pas revivre une situation pénible, averti, on se bat pour atteindre ses objectifs, prévenu des échecs potentiels, on s’adonne pleinement à ses projets, ayant connaissance de la compétitivité, on souhaite faire mieux, sachant la jalousie, les jugements, les critiques, les moqueries voire les insultes, on ignore et on se concentre pour avancer, faisant abstraction du reste qui peut être toxique et constituer un frein à la ligne droite que l’on s’est tracé. Le négatif prévient donc des difficultés et des dangers, ce qui nous permet d’anticiper et d’agir en conséquences, nous laissant ainsi optimiser nos chances de réussite.
L’individualisme
Le dictionnaire Larousse nous propose deux définitions : « Doctrine qui fait de l’individu le fondement de la société et des valeurs morales. » et « Attitude favorisant l’initiative individuelle, l’indépendance et l’autonomie de la personne au regard de la société. » (https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/individualisme/42661#:~:text=1.,au%20regard%20de%20la%20soci%C3%A9t%C3%A9.)
En bref, chacun pour soi et tant pis pour les autres.
La solitude

A distinguer de la solitude : » Situation de quelqu’un qui se trouve sans compagnie, séparé, momentanément ou durablement, de ses semblables. » (https://www.cnrtl.fr/definition/solitude)
L’individualisme est plus ou moins choisi alors que la solitude est subie et endurée à moins d’apprécier la solitude.
L’égoïsme et l’égocentrisme
Selon le dictionnaire Larousse, l’égoïsme est : « Attachement excessif porté à soi-même et à ses intérêts, au mépris des intérêts des autres. » (https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/%C3%A9go%C3%AFsme/28035#:~:text=1.,m%C3%A9pris%20des%20int%C3%A9r%C3%AAts%20des%20autres.&text=2.,en%20sont%20membres%20%3A%20%C3%89go%C3%AFsme%20familial.)
Et l’égocentrisme : « Tendance à ne considérer que son point de vue et ses intérêts propres. » (https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/%C3%A9gocentrisme/28033#:~:text=Tendance%20%C3%A0%20ne%20consid%C3%A9rer%20que,vue%20et%20ses%20int%C3%A9r%C3%AAts%20propres.&text=2.,de%203%20%C3%A0%207%20ans.)
Or, un être vivant est plus heureux en agréable (précisons) compagnie que tout seul. Combien de gens isolés souffrent de la solitude? Certains y ont recours d’une drôle de façon, toujours plus inventif pour pallier à cette détresse. Cela peut passer par l’achat d’une poupée ou par l’utilisation de l’IA considérée comme un interlocuteur attentif qui brise le silence. A l’avenir, considérant la tournure que prennent les choses, on peut imaginer que des humanoïdes deviendront des amis fidèles.
L’humain tend à disparaître de la société. L’IA remplace le cerveau humain et fait une multitude de tâches à notre place, pour ceux qui l’ont décidé ainsi. Le monde devient un jeu vidéo géant. Des drones sont pilotés à distance et programmés pour atteindre une cible, des taxis sont conduits à distance pour emmener des passagers à une destination de leur choix. Les serveurs et les secrétaires tendent à être remplacés par des machines, par l’IA. Des emplois vont disparaître, le chômage va s’accroître, l’individualisme aussi. Le contact humain se fera moindre, tout devient possible à distance. Flegme? Paresse? Gain de temps? Déculpabilisation?
La déculpabilisation

« Processus par lequel une personne est libérée d’un sentiment de culpabilité. » (https://www.lalanguefrancaise.com/dictionnaire/definition/deculpabilisation)
Il s’agit donc d’un détachement de ses responsabilités. Pas de scrupule ni d’excuse, la chose est effectuée sans affect et la faute est rejetée sur un individu, reportée sur une chose, un fait.
Pourtant, l’Homme s’exprime : « Hegel considère l’art comme l’une des formes les plus élevées de l’expression humaine, aux côtés de la religion et de la philosophie.
L’art est la manifestation de la vérité. Observer une œuvre d’art, c’est apercevoir les passions vécues par l’artiste. L’art exprime des passions, les œuvres peuvent nous émouvoir.
Toutefois, Hegel affirme que dans notre civilisation, l’art est en déclin et fait partie du passé. L’art moderne ne parvient plus à réaliser la même unité de forme et de contenu que l’art classique. » (https://misterprepa.net/hegel-biographie-livres-citations/)
La victimisation

« En psychologie, la victimisation est le fait de se poser comme victime d’un acte dans le but de susciter un sentiment de pitié ou de culpabilité.
En criminologie et victimologie, la victimisation désigne le processus par lequel une personne devient victime d’un acte criminel (agression, vol, viol…). » (https://fr.wikipedia.org/wiki/Victimisation#:~:text=En%20psychologie%2C%20la%20victimisation%20est,%2C%20vol%2C%20viol%E2%80%A6).)
Mais si il y a un manque d’empathie, de compassion, de sentiment ? Si le monde s’en moque, personne ne se sent désolé pour une victime, même reconnue.
Dans notre société actuelle, chacun vit sa vie. Lorsqu’il y a trop de négatif, on s’y habitue, la surprise s’efface, comme si c’était normal. La peur aussi s’atténue. Une histoire est encore survenue, cela fait partie de la vie quotidienne. Plus rien ne choque puisque tant d’affaires ont lieu.
Tout devient permis. Les enfants manquent de respect aux parents. Ils manquent de respect aux professeurs. Ils manquent de respect aux forces de l’ordre. La violence monte en puissance et la Justice est trop occupée pour être en mesure de se charger de tous les cas, la Police est débordée aussi. La société est submergée par la violence, les blessés, les morts accidentelles ou criminelles, l’agressivité ambiante inquiète.
L’indifférence et la haine

L’indifférence est l’ »État, sentiment de quelqu’un qui ne se sent pas concerné, touché par quelque chose, ou qui n’accorde aucune attention, aucun intérêt à quelqu’un, à quelque chose. » (https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/indiff%C3%A9rence/42592)
La haine est le « Sentiment qui porte une personne à souhaiter ou à faire du mal à une autre, ou à se réjouir de tout ce qui lui arrive de fâcheux « , « Aversion profonde, répulsion éprouvée par quelqu’un à l’égard de quelque chose. » (https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/haine/38852)
La haine est donc le contraire de l’Amour. L’indifférence est l’absence de sentiments. Quel est le pire ? Etre détesté ou être ignoré ? L’autre ne nous oublie pas, il ne pense pas à nous, ne se soucie guère de notre sort, cela ne le touche pas. Dans le cas de la haine, l’autre se souvient très bien de nous et nous nuit profondément, il entretient un comportement négatif à notre égard et des propos négatifs à notre encontre nous blessant et nous marquant à chaque fois qu’on le croise et le côtoie, nous assassinant du regard.
En conclusion

Toutes ces définitions visent à faire réfléchir. Tous ces faits font partie de notre quotidien, on y est très souvent confronté.
Heureusement, un artiste, par exemple, chante l’amour et le positif : Florent Pagny. C’est ce qu’il déclarait dans de récentes interviews. D’ailleurs, dans son dernier album, il s’agira du thème principal. L’amour est ce qui nous manque cruellement. Et l’amour s’associe à la bienveillance, l’empathie, la compassion, la tolérance, les bonnes intentions, l’aide, le soutien, la tendresse, l’affection, la sexualité ( les aventures sans lendemain sont exempt de sentiments et les viols constituent une agression grave), la considération, le respect, l’estime…. La liste est encore longue mais l’amour engendre tout ce dont nous avons besoin pour nous épanouir et résoudre bon nombre de problématiques communes ou personnelles.


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