Visite du musée national de l’éducation à Rouen

Situé au 185 rue Eau de Robec, le musée relate 500 ans d’histoire.

Un homme clé de l’histoire : Louis Pasteur

Au rez-de-chaussée, une exposition rend hommage à Louis Pasteur. La découverte du vaccin contre la rage fut un bouleversement qui sauva de nombreuses vies tout comme celle de la stérilisation essentielle pour éviter la contamination et demeurer dans un environnement sain.

Ses cahiers d’école sont exposés et ainsi le visiteur constate que les changements sont minimes.

Les dictées et tables de multiplication étaient déjà enseignées, les lignes d’écriture à réaliser pour s’exercer, l’alphabet et les syllabes à mémoriser afin de construire des mots puis des phrases. La base demeure la même.

Au premier étage, des scènes de classe

Les moyens rudimentaires et la pauvreté sont visibles. Ils se contentaient de peu pour enseigner et les punitions étaient de mise.

Les professeurs très sévères représentaient une autorité à ne pas défier.

Les filles au second plan avaient difficilement leur place.

Au second étage

Une classe a été reconstituée, les pupitres, le tableau noir, tout y est.

Le bonnet d’âne est encore utilisé pour humilier un élève qui n’a pas su s’adapter au niveau ou qui a chahuté en classe.

Quoique des punitions bien plus dures existaient, le férule, le martinet, les coups de règles sur les doigts.

Voilà d’où vient l’expression connaître ses leçons sur le bout des doigts.

Les manuels scolaires lui étaient réservés et ils avaient intérêt à écouter et prendre correctement et assidûment des notes pour ne pas finir au coin.

À cette époque, les élèves craignaient leur professeur.

Ils pouvaient aussi être récompensés en recevant des bons points. De nos jours, c’est encore le cas.

En rentrant à la maison, ce n’était pas fini. Après les études, le travail. Ils devaient donner un coup de main à leurs parents et famille. En ce temps, ce n’était pas condamnable.

Les filles étaient destinées à poursuivre l’œuvre de leur mère alors des leçons de couture étaient dispensées. Pour les garçons, l’art de la guerre et de la politique, les sciences et autres disciplines, tout le reste.

Au dernier étage, la physique

La découverte de l’électricité, la mesure des poids, l’optique, l’arithmétique. En somme, les débuts de la modernité. Des études qui ont permis des bonds en avant dans l’évolution de notre société.

Et aujourd’hui ?


Les mentalités ont bien changé.

Les châtiments ont été interdits à pratiquer. Les élèves ne respectent plus les professeurs et font preuve de désordre et de violence en classe. Les violences psychologiques entre élèves sont répandues et condamnables.

Certaines ont mené à des suicides. Des bagarres ont également lieu dans la cour de récréation qui est sensée être un terrain de jeux, un lieu de détente où faire une pause en attendant la reprise des cours.

Toutes les limites ont été dépassées.

Humiliations, moqueries, pressions psychologiques, menaces, ridicule, discriminations, abandons, insultes, critiques…  La liste des violences est longue et non exhaustive.

Récemment, des cours d’empathie ont été mis en place et les parents sont invités à réfléchir et sont mis en garde de ces situations qu’il faut combattre.
Certains parents redoutent les mauvaises fréquentations de leurs enfants, soit en tant qu’acteurs soit en tant que victimes. La sérénité est perdue.

Ce qui était un lieu d’apprentissage et d’études réservé à une élite, aux plus chanceux, aux plus riches, est devenu un lieu de risques et de dangers.

Le niveau intellectuel et le niveau de français ont fortement baissé. L’arrivée des nouvelles technologies et de l’intelligence artificielle annoncent de nouvelles interrogations, de nouvelles inquiétudes. Est-ce que l’écriture cursive est sur le déclin ? Si les tablettes et ordinateurs sont privilégiés au détriment des classiques cahiers et stylos.

À quoi va ressembler l’avenir de nos enfants ? Où va ainsi notre monde ?

6 réponses à « Visite du musée national de l’éducation à Rouen »

  1. Merci pour ce petit aperçu sur les techniques et méthodes d’antan. Tout n’est peut-être pas parfait, mais ça donne à réfléchir…
    Concernant Pasteur, ce qui me chagrine un peu, c’est que s’il avait exercé aujourd’hui il aurait été condamné pour « exercice illégal de la médecine », aura-t-on eu depuis son époque un retour en force des corporatismes…?

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    1. Et à votre génération, comment se passait l’école ? Je sais que maman, elle avait encore le droit au martinet (ses parents) et coups de règles. Les bonnes soeurs qui enseignent. Une élève qui faisait des tâches d’encre sur son cahier et qui tous les jours se faisait punir sévèrement.

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      1. Ma génération est celle qui a usé ses fonds de culotte sur les bancs de l’école communale dans les années 80, j’ai l’impression que c’était un peu une époque de transition entre les méthodes “anciennes” et nouvelles. Les lignes à écrire (et à faire signer par les parents) n’étaient pas rares, que ce soit pour faire rentrer une connaissance récalcitrante ou pour calmer une personne un peu agitée. Je n’ai pas de souvenir du bonnet d’âne, mais il me semble bien que l’un ou l’autre camarade s’est retrouvé au coin à un moment ou à un autre – pas moi, bien évidemment, j’étais bien trop appliqué pour ça 😁
        En fait la lecture de votre article m’a amené à un autre sujet, que j’ai choisi de laisser de côté dans mon commentaire : vous évoquez l’évolution des modes de production de l’écrit. Où on est passé de la plume et son encrier, au stylo plume, puis le stylo bille et aujourd’hui, l’outil informatique (au sens large).
        Si à titre personnel je ressens assez peu les problèmes causés par l’informatique sur ma pratique du français, je les vois très très bien avec le chinois : dans cette langue, l’écriture des caractères suit des règles précises qui nécessitent de la pratique. On peut très bien savoir lire sans savoir écrire, l’écriture sur un téléphone permet d’exprimer des choses qu’on ne saurait pas écrire à la main. Je ne sais pas encore trop quoi en penser… sur ces béquilles technologiques, j’en suis à expliquer à mon fils, qui est au CM1, qu’il est indispensable qu’il s’entraîne à calculer lui-même, parce-qu’il n’aura pas toujours une calculatrice sur lui, et ne pourra pas toujours l’utiliser s’il en a une.
        C’est difficile de combattre notre paresse naturelle, je pense que le défi de l’école et de l’apprentissage pour les années qui viennent sera clairement celui-ci : à quoi bon apprendre si les programmeurs ordinateurs font aussi bien, voire mieux que nous…? Peut-être juste pour rester maîtres des ordinateurs…

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      2. Je suis née en 1994 donc à cheval entre la fin du siècle et le début du siècle suivant. Je suis de la génération souffre douleurs et violences à l’école que j’ai décris à la fin. J’ai été une année dans l’un des pires collèges de Normandie, Catherine Bernard. À Yvetot, c’était gratiné aussi. Peut être que vous avez connu ça aussi, si vous êtes sérieux et étudier en classe, faites vos devoirs, vous êtes seul. Si vous vous moquez de l’école et faite le bazar, vous avez pleins de copains. Les intellos étaient mal vus. Encore maintenant. Lors de mon stage de journalisme, les collègues étaient surpris de me voir avec cahier et stylo. Il y a aussi une collègue qui disait ne pas aimer la lecture et préférer la fête alors que faisait elle en journalisme ? On dit que le journalisme est de la littérature express. Il faut aussi savoir bien raisonner, bien s’exprimer, bien écrire. Lire des auteurs anciens et nouveau, connaître l’actualité, s’intéresser au monde, aux gens. On écrit pour les autres. Dans l’intérêt et pour le plaisir des lecteurs.

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      3. Marivaux que j’apprécie était un observateur de la société, auteur de théâtre et journaliste, il s’exprimait avec de l’esprit et de l’humour. Molière aussi. Deux auteurs qui inspirent encore largement de nos jours. Ils sont encore joués dans les théâtre, à la comédie française aussi.

        Je pense qu’il faut revaloriser la langue française, la France était un pays rayonnant qui fascinait et qui était parmi les plus beaux du monde. Encore maintenant, les étrangers adorent la France.

        C’est aussi pour ça que j’ai écris cet article. La nostalgie pour sauver notre savoir faire et notre patrimoine, notre histoire, notre culture.
        Il ne faut pas céder nos compétences aux machines. Il ne faut pas abandonner notre héritage et notre patrimoine pour l’argent.

        Savez vous que dans les médailles des JO, ils ont mis des bouts de la Tour Eiffel, l’une de nos merveilles ? Et cette croix qui a été retirée, de quel monument déjà ?

        J’aimerais apporter mon soutien.

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    2. Un certain nombre de choses sont encore actuelles. J’ai gardé tous mes bons points ! C’est un exemple. Il faudrait comparer avec ceux du musée. Les fables de la fontaine sont encore enseignées. Les lignes d’écriture, les tables de multiplication… Le stylo plume a remplacé la vraie plume d’oiseau…
      Il y a aussi que la modernité effraie. Je voulais faire courir un parfum de nostalgie, qu’on n’oublie pas comment c’était avant.

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« Tous les arbres résonnent
Et tous les nids chantent
Qui donc tient la baguette
Dans le vert orchestre de la forêt?

Est-ce là-bas le vanneau gris,
Qui sans cesse hoche la tête, l’air important?
Ou est-ce le pédant qui tout là-bas
Lance toujours en rythme son coucou?

Est-ce cette cigogne qui, la mine sérieuse ,
Et comme si elle dirigeait,
Craquette avec sa longue jambe
Pendant que tous jouent leur musique?

Non, c’est dans mon propre cœur
Qu’est le chef d’orchestre de la forêt ,
Et je le sens qui bat la mesure,
Et je crois bien qu’il s’appelle Amour. », Heinrich Heine