Le Parlement européen, l’entrée est totalement sécurisée comme dans un aéroport. Il y a plusieurs étapes à passer jusqu’à obtention d’un badge qui sera utile pour les passages. Pour monter tout en haut admirer le panorama, là encore, une feuille plastifiée est remise aux visiteurs.

C’est un lieu hautement symbolique, lourd de sens et chargé d’histoire, accueillant aussi des personnalités importantes telles que le Dalaï Lama en personne et le Pape.

C’est Jacques Chirac qui en 1999, inaugura le Parlement Européen aux côtés de Nicole Fontaine, sa présidente.

Chaque pays est représenté et 24 langues sont pratiquées donnant bien du travail aux traducteurs et interprètes.

Chaque année, 12 réunions plénières ont lieu et les citoyens sont en droit d’y participer. En s’inscrivant en ligne, ils peuvent assister à un débat pendant une durée de 30 minutes. La prochaine se tiendra en septembre, du 8 au 11. D’ailleurs, c’est le seul organe de l’Union Européenne dont les membres sont élus au suffrage universel direct. Les citoyens ont toute leur place pour participer et contribuer au sort de l’Europe. Les principes de démocratie sont pleinement respectés.

Tous les pays sont donc représentés et leur drapeau est présent.

Louise Weiss

Journaliste devenue député européenne élue aux élections en 1979, elle a marqué durablement ces lieux.

Sur le site de l’Union Européenne, https://european-union.europa.eu/principles-countries-history/history-eu/eu-pioneers/louise-weiss_fr#:~:text=Louise%20Weiss%20a%20remport%C3%A9%20avec,seulement%20d’int%C3%A9r%C3%AAts%20%C3%A9conomiques%20partag%C3%A9s. , on peut lire :  » Elle s’engagera toute sa vie en faveur de la paix, d’abord en travaillant pour plusieurs journaux, puis lors de son combat pour le droit de vote des femmes. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle aide à sauver des enfants juifs des nazis et rejoint la résistance française.« 

« En 1971, elle créé la Fondation Louise Weiss, qui décerne chaque année un prix à la personne ou à l’institution ayant le plus contribué à faire avancer la «science de la paix». »

Louise Weiss est une femme exemplaire dont vous pouvez écouter un discours prononcé au Parlement européen sur cette page.

Simone Veil

Une autre figure marquante dont on retrouve le buste au Parlement européen mais aussi au Parc de l’Orangerie.

Là encore le site de l’Union Européenne lui rend hommage et un discours est posté, https://european-union.europa.eu/principles-countries-history/history-eu/eu-pioneers/simone-veil_fr :

« Simone Veil survécut aux camps de concentration. Son enfance et le traumatisme subi durant la Seconde Guerre mondiale furent à l’origine de son engagement en faveur d’une Europe unifiée, une cause qu’elle défendra pendant le reste de sa vie. »

« En 1974, elle rejoint le gouvernement français sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing au poste de ministre de la santé. »

En 1975, elle fait adopter la loi sur le droit à l’avortement surnommé à juste titre, loi Veil.

 » Simone Veil fut dûment élue au Parlement européen, qui la choisit comme présidente. Elle devint ainsi présidente du premier Parlement européen directement élu et la première femme à la tête d’une institution européenne. Deux ans plus tard, elle reçoit le prix Charlemagne, qui récompense la contribution de personnalités à l’unité européenne. »

C’est dans ce fameux hémicycle que les discours sont prononcés, les débats menés et les décisions prises. En ce moment en travaux, il ne tardera pas à accueillir de nouveaux évènements marquants.

La défense des citoyens

Outre ces symboles mémorables, le Parlement européen est à l’écoute des citoyens et leur donne la liberté de s’exprimer sur les sujets qui leur tiennent à cœur qu’ils soient économique, social, professionnel, scolaire, écologique, politique…

Tout le long des murs du bâtiment, ce type d’affiche est exposé aux visiteurs qui peuvent en prendre connaissance.

D’ailleurs, peu importe leur nationalité, chacun peut s’exprimer dans la langue de son choix parmi les 24 langues pratiquées au Parlement. Une réponse lui sera fournie dans cette même langue.

En effet, l’Union européenne est une fervente défenseuse des Droits de l’Homme et du Citoyen.

Ses valeurs sont rappelées sur sa page, https://www.europarl.europa.eu/about-parliament/fr/democracy-and-human-rights/fundamental-rights-in-the-eu :

« Les valeurs fondamentales de l’Union sont consacrées à l’article 2 du traité sur l’Union européenne. Elles sont:

• le respect de la dignité humaine;
• la liberté;
• la démocratie;
• l’égalité;
• l’état de droit; et
• le respect des droits de l’homme, y compris des droits des personnes appartenant à des minorités.

Respecter les droits de la personne humaine est l’une des obligations fondamentales de l’Union européenne, notamment lors de la mise en œuvre des politiques et des programmes. Tant les institutions européennes que chacun des États membres sont liés par cette obligation. »

Au-delà des frontières de l’Europe également, les Droits de l’Homme sont fermement défendus. https://www.europarl.europa.eu/about-parliament/fr/democracy-and-human-rights/human-rights-outside-the-eu

Dans cette cour Louise Weiss, un don de la Pologne de 2005 trône en majesté.

En prenant de la hauteur…

Au 13e étage, un admirable panorama est à contempler. La ligne des Vosges séparant l’Allemagne de la France, s’étendant jusqu’en Suisse et en Autriche, l’Alsace est à la frontière et à proximité de plusieurs pays.

En regardant l’horizon, on se souvient des guerres passées. Trois ont profondément marqué la région : la guerre franco-prussienne de 1870 où l’Alsace fut annexée une première fois sous la gouvernance du Général Bismarck, à l’époque tout puissance avec son armée d’innombrable soldats et d’armes performantes donnant l’inquiétant sentiment d’être invincible, la guerre 1914-1918 et la guerre 1939-1945, c’est à dire les deux guerres mondiales.

A chaque fois, l’Alsace perdit son identité, sa patrie lui fut arrachée et ses dirigeants manquaient de compréhension alors que nous, alsaciens avions été des victimes des conflits enrôlés de force comme SS obligés de combattre contre notre propre pays, la France, ou contre les russes. Le camp de Tambow et autres camps russes ont abrité des milliers d’alsaciens, prisonniers de guerre, les Malgré-Nous et par la suite, le terme de Malgré-Elles a été introduit.

Que dire de notre langue, l’alsacien? Nous ne sommes pas allemands mais nous parlions leur langue, contraint de le faire, le français ayant été banni. L’alsacien existait depuis bien longtemps déjà et l’Alsace a été rattachée à la France sous Louis XIV. Pourtant, parler notre dialecte fut une honte à l’époque et à présent, il est devenu une fierté régionale à perpétuer.

Quand les allemands ne seront plus considérés comme des nazis? Pardonner et oublier fut l’objet d’un long cheminement mais la confiance a été retrouvée et la France et l’Allemagne ont fait partie des premières nations à intégrer l’Union Européenne à la sortie de la guerre.

La série de quatre épisodes, L’Alsace et les deux Mathilde, https://youtu.be/bhZK876SWEA?feature=shared , raconte l’histoire d’Alsheim en particulier mais aussi d’Haguenau, et Strasbourg. Le dernier épisode relate un procès injuste qui a choqué l’Alsace toute entière. De Gaule a pris leur défense en promulguant une amnistie, source : Wikipédia, https://fr.wikipedia.org/wiki/Malgr%C3%A9-nous#:~:text=Les%20douze%20condamn%C3%A9s%20aux%20travaux,Cette%20condamnation%20surprend%20certains%20auteurs. :

« Les douze condamnés aux travaux forcés furent amnistiés par la loi du 20 février 1953, qui amnistiait les crimes ayant pu être commis par des Malgré-Nous. »

« Depuis 1945, les Alsaciens et Mosellans incorporés de force dans l’armée allemande bénéficient des mêmes droits que les combattants ayant servi dans les formations de l’armée française, durant la Seconde Guerre mondiale; ceci dans un geste de réconciliation franco-allemande. »

« Le 12 mai 1945, l’ADEIF (Association des Évadés et Incorporés de Force) est créée à Mulhouse. »

« Le 25 août 2017, toutes les églises d’Alsace ont été invitées à sonner le glas en mémoire de l’enrôlement de force de jeunes Alsaciens et Mosellans, à compter du 25 août 1942« 

Ainsi l’Allemagne est un « État membre de l’UE depuis 1958, membre de la zone euro depuis 1999, membre de l’espace Schengen depuis 1995″ tout comme la France et la Belgique. Ce n’est que dans les années 90 que l’Autriche les rejoint, « État membre de l’UE depuis 1995, membre de la zone euro depuis 1999, membre de l’espace Schengen depuis 1997. « 

La Pologne, « État membre de l’UE depuis 2004, membre de l’espace Schengen depuis 2007. » Elle a donc offert ce présent un an après son adhésion à l’Union Européenne.

Au total, les membres de l’Union Européenne et de l’espace Schengen sont au nombre de 27. https://european-union.europa.eu/principles-countries-history/eu-countries_fr?page=1

La Suisse reste neutre.

« L’Ukraine dépose sa candidature d’adhésion à l’Union européenne le 28 février 2022 après la signature de sa lettre de candidature par Volodymyr Zelensky, président de l’Ukraine. » (Wikipédia) C’est à cette même année que la Russie lui déclare la guerre et les conflits perdurent jusqu’à maintenant. Leur voisine, la Pologne, en fait pourtant partie.

Cela n’empêche pas l’Europe de prendre la défense de l’Ukraine et de la protéger. Nombreux sont ceux qui plaident en sa faveur.

Incarnant l’unité où être tous ensemble est une force, où chacun est pris en compte et où chacun a sa place et son mot à dire, l’Ukraine rejoindra l’Union Européenne, son souhait sera exaucé. Grami disait qu’il faut parfois une guerre pour tout remettre en place, eh bien, tout finira par rentrer dans l’ordre.

Par le passé, le Parlement européen a répondu à des problématiques et a résolu des dilemmes. A l’avenir, il continuera d’agir pour le bien de tous. Ses défis et ses combats seront toujours plus nombreux et il saura y faire face. Il s’est fixé des missions et des valeurs à respecter, des objectifs à réaliser, gardons la foi et l’optimisme.