Quelques poèmes hier, le 15 décembre…

Le long du lac,

Les rues parallèles

Montent et descendent.

Des Marchés de Noël,

Arpenter les ruelles,

A la musique s’ouvrir

Les découvrir.

Sur le chemin serpentent

Les sapins décorés,

Les passants enchantent.

Intentions commerciales,

Les gens dupés

Savent bien, cela leur est égal.

Chaque année,

L’histoire se répète.

Ces installations complètent

Les fêtes de famille.

La foule fourmille,

Se faufile,

S’éparpille

Et se rassemble

Pour qu’ensemble

Opère la magie.

L’ambiance est bénie.

Domine le rouge,

Cabanes décorées,

Bien arrangées

Pour que le visiteur y bouge.

Enseigne vendeuse,

Tout est pensé,

Donner un peu de gaieté

En cette période clé.

La ville ainsi parée

Accueille les touristes

Venus de multiples contrées,

Nul n’y résiste.

***

Le deuil,

Sentiment perceptible,

Pesante ambiance,

Impression descriptible.

Dans les yeux se lit

La douleur si vive.

Sur la joue git

Une larme qui dérive.

Coule vers le bas

Jusqu’au cou.

Essuyée d’un coup

Avant qu’une autre ne tomba.

Les yeux rougits,

Mouillés et gonflés,

Le visage reluit

Dans l’obscurité.

Le jour baisse

A l’horizon.

La lumière s’affaisse

A l’horizon.

L’heure fatidique,

Triste ligne de mire.

Moment éradique

D’éventuels sourires.

Le visage se crispe.

On se referme.

Tout propos s’éclipse.

Place au silence ferme.

Aujourd’hui,

On se rappelle.

Ton absence interpelle,

Tu es partie.

Au tout début de 20 heures,

Ton dernier souffle se meure.

De la soirée au tout début.

Comment oublier?

Chaque instant est gravé,

Chaque image,

Chaque passage,

Chaque année…

***

Le deuil

Génère une impuissance.

Elle est morte,

Partie, fini

Que faire ?

Cette absence,

Ce vide, ce coup du sort,

Ce néant infini.

Englouti par sa puissance,

On se laisse noyer,

Par la vague emporté.

Elle n’est plus là.

La partie est finie.

Sa présence manque

A l’unanimité.

Que faire?

C’est le douloureux destin,

Fatal destin,

Cette triste issue.

Le temps passe

Et passe encore,

Toujours la durée

S’allonge dans le lointain passé.

L’impression d’une éternité

Sans cesse renouvelée.

Les souvenirs s’éloignent encore.

Ce long vécu

Sommeille dans notre cœur,

Dans notre esprit, la conscience.

Malgré le temps qui passe,

Elle a été là,

Avec nous, parmi nous,

Que s’est-il passé?

Elle a disparu,

Triste issue.

Un terrible cancer

Nous l’a enlevé.

Depuis, l’enfer

S’offre à nous,

Les abîmes ouverts,

On s’y noie.

Dans cet épais brouillard,

La faible visibilité

Nous empêche de voir

La clarté de l’avenir

Peut-être ensoleillé,

Envisageable, un sourire.

Pourtant impossible.

La vie nous rappelle

Qu’elle n’est plus là.

A chaque pas,

Cette solitude nous accompagne.

Notre amie, notre compagne,

On s’y est habitué.

Le chemin est tracé.

Voilà la vie désormais.

Survivre à ton absence,

Continuer, poursuivre,

Il faut bien vivre…

***

Le cycle de la vie,

Des gens meurent,

Des gens naissent,

D’autres deuils surviendront

Et à nouveau des larmes couleront.

Une mise au monde, de la joie,

De nouveaux espoirs.

Ainsi va la vie.

Entre peines, douleurs,

Joie, rancoeurs,

Malheurs et bonheur.

***

2 réponses à « Quelques poèmes hier, le 15 décembre… »

  1. Tu as perdu une personne proche de toi ?

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    1. Mamie, le 15 décembre 2018 au tout début de 20h, cancer du pancréas, elle a survécu quelques mois.

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« Tous les arbres résonnent
Et tous les nids chantent
Qui donc tient la baguette
Dans le vert orchestre de la forêt?

Est-ce là-bas le vanneau gris,
Qui sans cesse hoche la tête, l’air important?
Ou est-ce le pédant qui tout là-bas
Lance toujours en rythme son coucou?

Est-ce cette cigogne qui, la mine sérieuse ,
Et comme si elle dirigeait,
Craquette avec sa longue jambe
Pendant que tous jouent leur musique?

Non, c’est dans mon propre cœur
Qu’est le chef d’orchestre de la forêt ,
Et je le sens qui bat la mesure,
Et je crois bien qu’il s’appelle Amour. », Heinrich Heine